Le groupe Communications, Optimisation, Radio et Navigation (CORN) mène des activités d’enseignement et de recherche au sein du département Electronique et Physique (EPH) de Télécom SudParis.
CORN est divisé en plusieurs thématiques, comme suit :
- Récupération d'énergie RF (Ghalid Abib)
Les objets connectés sont de plus en plus présents dans la vie quotidienne et permettent la transmission de données de diverses natures en utilisant différents standards sans-fil, tout en étant alimentés par des batteries ou des piles. Ce besoin en énergie nous pousse à proposer des solutions d’alimentation alternatives, conduisant à un Internet des Objets vert (Green IoT). Parmi les sources d’énergie de substitution disponibles, c’est l’énergie RadioFréquences (RF) mise en jeu dans les systèmes sans-fil qui nous intéresse (WiFi, 5G, …). L’objectif principal de ce travail est la conversion de cette énergie RF environnante en une énergie électrique DC (Direct Current) pouvant alimenter un objet connecté à faible consommation électrique. Vu les faibles niveaux de puissance RF reçus, la tension DC convertie est faible et des superviseurs de tension sont nécessaires. Actuellement, nous nous intéressons à de tels superviseurs fonctionnant à quelques centaines de mV.
- Communications de proximité (Muriel Muller)
La digitalisation dans le domaine de la santé est un des enjeux importants dans les années à venir. Cette transformation numérique, s’appuiera entre autres sur l’IoT et l’IA.
Cela constitue une réelle opportunité pour développer des solutions permettant de faire des mesures non invasives et aider aux diagnostics (lors de polysomnographies) voire au pré-diagnostics (dispositifs autonomes chez le patient), grâce à des dispositifs médicaux innovants pouvant assister efficacement les professionnels de santé.
Nos recherches dans ce domaine portent, sur le développement de capteurs innovants basés sur la technologie Ultra Large Bande (ULB) pour la détection de l’apnée du sommeil. Ces architectures seront associées à des techniques de traitements de signal avancées, de data sciences et IA pour pouvoir identifier les phases respiratoires du patient.
De nombreuses applications nécessitant une localisation indoor en temps réel sont en développement. La faible pénétration des signaux GNSS en intérieur a compliqué la conception de systèmes de localisation ou de navigation précis en intérieur. En collaboration avec le département de Comelec (TP), nous travaillons sur une technique de localisation en intérieure Ultra Large Bande basée conjointement sur la mesure de la distance radiale (méthode Duplex) et de l’angle azimutal (méthode de corrélation de phase (PC)) [Awarkeh et al., 2020]. La suite permettra de déterminer entre autre l’angle d’élévation et d’obtenir une plateforme de démonstration. Nour Awarkeh: "Système de localisation 2D indoor par radar multistatique UWB", thèse soutenue le 30/10/2019
- Surfaces intelligentes reconfigurables RIS - Communication et détection intégrées ISAC (Jose Manuel Rubio Hernan)
- Antennes et propagation (Christine Letrou)
- Optimisation (Nam NGUYEN)
- Leurrage GNSS (Alexandre Vervisch-Picois)
- Positionnement (Nel Samama)
Deux aspects fondamentaux sont traités ici : le positionnement GNSS de haute précision, et le positionnement dans des milieux non couverts par les GNSS.
Les diverses limites des systèmes de positionnement par satellites GNSS (Global Navigation Satellite Systems) sont connues et font l'objet de nombreux travaux dans les communautés "traitement du signal" et "positionnement": il ne semble cependant pas que toutes les réponses soient définitives. C'est le cas en particulier de la disponibilité, de la précision, de la fiabilité ou encore du fonctionnement dans certains environnements contraints (intérieur en particulier, mais canyons urbains également). Ainsi, de nombreuses autres techniques sont analysées dans le but de trouver de nouvelles orientations, comme par exemple l'utilisation de systèmes de télécommunications (WPAN, WLAN ou réseaux mobiles). Le fait que les applications et les services basés sur la localisation ne se développent pas plus rapidement (beaucoup moins rapidement que les prévisions de ces trois ou quatre dernières années) est sans doute dû, en partie, à la difficulté actuelle de proposer une continuité de la donnée de position dans des environnements variés (mais réels).
En extérieur, le GPS et à terme Galileo sont d'excellents candidats. Ils présentent même une convergence d'atouts: faible coût (d'équipement et d'utilisation), maturité technique, performances, etc. Le GPS fait donc son apparition dans les téléphones mobiles et les prévisions de marché sont là encore impressionnantes. Il en va autrement dans les autres environnements: canyons urbains ou intérieur. Or, lorsque le positionnement s'invite dans les téléphones mobiles, la cible devient "naturellement" le piéton. Le GPS avoue alors des limites non résolues à ce jour. Les principales directions des travaux mondiaux actuels sont les GNSS haute sensibilité ou "assistés", ainsi que l'hybridation. Cette dernière approche se décline en de très nombreuses versions, allant de l'intégration de systèmes (GPS et système inertiel par exemple), jusqu'à la fusion de données partielles, comme par exemple quelques signaux GPS et quelques signaux Wifi.