L’élasticité du Cloud ou comment réussir sa transformation numérique

Télécom SudParis

Avec un fournisseur comme EDF, chacun paye ce qu’il consomme en électricité. Mais pour le Cloud, comment gérer sa consommation ? Un professeur et une jeune chercheuse de Télécom SudParis y ont répondu en un mot : "élasticité".

"Vous ne consommez pas, vous ne payez pas. Vous consommez et vous avez besoin d’un pic ? On vous fournit le pic : c’est ce qu’on appelle l’élasticité", explique Walid Gaaloul, professeur au département Informatique de Télécom SudParis. L’élasticité permet de gérer sa consommation en fonction de ses besoins : "c’est ce qui se passe avec l’achat à la consommation par EDF".

Néanmoins, quant aux ressources liées au Cloud, il existe un niveau de complexité supplémentaire, une "barrière technologique". Entre les différents fournisseurs et les différents langages de programmation qui leur sont propres, il n’est pas toujours facile de jouir de cette élasticité et ainsi de gérer efficacement son accès au Cloud - en particulier pour les entreprises.

Cloud, destination prioritaire de la transformation numérique

A l’heure de la transformation numérique de notre société, "aucune entreprise ne peut penser l’évolution de son système d’information sans le déployer dans le Cloud", déclare le chercheur. Pour les entreprises s’orientant vers un déploiement dans le Cloud, Walid Gaaloul et Hayet Brabra ont trouvé le moyen d’abaisser la barrière technologique et ainsi de réduire le coup d’accès au Cloud.

Dans une récente étude, ils ont établi un "langage pivot" capable de communiquer avec les langages propres à chaque fournisseur sans connaissance pré-requise. Ce langage intermédiaire permettra à n’importe quel entrepreneur, à travers "une interface graphique", de communiquer avec différents fournisseurs Cloud et de gérer lui-même ses besoins. "Une personne, n’ayant pas beaucoup de compétences, sera capable de manipuler directement des ressources dans le Cloud", garantit Walid Gaaloul.

A solution trouvée, travail récompensé !

Ce travail, effectué dans le cadre de la thèse d’Hayet Brabra, a été récompensé lors de la 30e conférence internationale annuelle sur l’ingénierie des systèmes d’information, en juin dernier en Estonie. De nature réservée, la doctorante était intimidée par l'importance cette conférence de rang A dans le domaine du génie logiciel et du cloud computing. Elle concède finalement, soulagée et fière à la fois, qu’elle ne pensait pas "que ce serait aussi facile" de recevoir le prix de "l’article scientifique le plus marquant" devant un parterre aussi prestigieux. Avant de laisser le professeur conclure : "c’est un excellent démarrage dans la carrière d’une doctorante, ça va lui ouvrir beaucoup de portes".


Walid Gaaloul est professeur au département Informatique de Télécom SudParis. Au sein de l’équipe de recherche Samovar ACMES, Walid s’est spécialisé en software engineering et cloud computing, en particulier dans le domaine des systèmes d’information pour les entreprises. 


Félix Gouty