Soft Landing, le projet qui met l’Europe en mode « start-up »

Télécom SudParis

Face à la concurrence mondiale, les start-ups françaises, hollandaises ou allemandes ont besoin d’être soutenues. Soft Landing, un projet européen à horizon 2020, a été lancé le 1er janvier 2018 pour tenter de les aider. Il met en relation cinq structures d’accompagnement pour jeunes entreprises d’autant de pays différents pour donner à leurs start-ups un rayonnement international. 

IMT Starter, l'incubateur de Télécom SudParis, en fait partie. Trois questions à Augustin Radu, chargé d’affaires d’IMT Starter et référent français sur le projet Soft Landing. 

Quelle est l’ampleur du projet Soft Landing ?

Soft Landing regroupe quatre autres structures d'accompagnement telles que nous : Startup Division en Lituanie, Crosspring Lab aux Pays-Bas, GTEC, en Allemagne et  F6S Network au Royaume-Uni. Ce projet vise à  apporter aux start-ups et aux incubateurs une visibilité internationale. Il veut faciliter la découverte de l’écosystème des autres pays, pour les incubateurs, déjà acteurs de leurs propres écosystèmes respectifs. Et, à travers eux, il souhaite renforcer la vision et l’ambition des start-ups d’aller dans d’autres pays, pour entrer sur des marchés qu’elles ne connaissent pas mais dont elles pourraient bénéficier.

L’idée, c’est d’ouvrir les portes et les réseaux pour les jeunes entreprises qui seraient potentiellement intéressées de venir dans d’autres pays européens. Tout le monde est gagnant avec Soft Landing.

Comment IMT Starter va-t-il contribuer à ce projet ?

Chaque incubateur impliqué dans le projet a sa spécificité. Notre modèle est basé sur de l’accompagnement physique et humain. IMT Starter est d’ailleurs le seul de ces incubateurs à être financé par de l’argent public. Nous sommes également le seul à être implanté sur le campus de deux écoles, Télécom SudParis et Télécom École de Management, et donc à pouvoir éventuellement mettre en lien nos start-ups avec les chercheurs de nos écoles.

Les start-ups européennes des incubateurs du projet Soft Landing sont invitées à passer un mois dans les autres pays. Ici, nous leur fournirons un accompagnement sur-mesure et leur proposerons des mises en relations et en réseaux selon leurs besoins.

Doit-on s’inspirer du modèle de la Silicon Valley pour développer l’écosystème européen ?

Totalement !  Chaque année, IMT Starter organise un French Tech Hub à San Francisco, pour permettre aux start-ups françaises de découvrir l’écosystème de la Silicon Valley mais surtout de comprendre l’état d’esprit américain. Dans la Silicon Valley, on ne juge pas seulement un entrepreneur par ses réussites mais aussi par les moments où il s’est planté et dont il a réussi à se sortir puis à rebondir. On peut être sûr qu’il ne refera jamais les mêmes erreurs. Il en va de même pour l’ambition : il faut être un peu mégalo parfois, c’est ce que les investisseurs ont envie d’entendre. Il faut avoir l’envie et le courage de s’exporter à l’international. Pour y arriver, il faut ouvrir des portes. Il faut parler de son projet, du problème que l’on souhaite résoudre et ce dont on a besoin pour réussir.

C’est pourquoi, selon moi, Soft Landing fait autant sens. On a l’occasion de travailler avec des partenaires très impliqués et déterminés à faire avancer les choses en Europe. On est en « mode start-up » : on échange sur Slack, on s’envoie 15 mails par jour et on y travaille même le week-end. Tout le monde est motivé pour mener à bien ce projet.


A propos de IMT Starter

IMT Starter est le 3e incubateur d’école de France sur la création d’emploi. Il coache, héberge et finance des projets de création d’entreprise et jeunes start-ups du numérique. Il doit cette position à son dispositif de coaching qualitatif qui se veut réellement centré sur les incubés, avec un accompagnement sérieux, concret et sur la durée. L’incubateur IMT Starter a accompagné la création de plus de 160 entreprises innovantes en 17 ans.
Il est rattaché à Télécom SudParis et commun à Télécom Ecole de Management et à l’ENSIIE, 3 grandes écoles d’ingénieur et de Management du numérique rassemblant 4000 étudiants.

Félix Gouty