Détecter les signes précoces des maladies neurodégénératives grâce à l’IA

Cet extrait, tiré d’un article publié sur le blog I’MTech, revient sur les travaux de Jana Sweidan et Anas Filali Razzouki, doctorants à Télécom SudParis, menés sous la direction du Pr. Mounim El-Yacoubi. Ils explorent l’usage de l’IA pour détecter précocement les maladies neurodégénératives à partir de gestes du quotidien, comme l’écriture ou les expressions faciales.

Et si les premiers signes d’une maladie se lisaient dans un geste ordinaire, presque anodin ? Une signature hésitante, une boucle mal assurée, un sourire qui peine à naître… À Télécom SudParis, des travaux s’attachent à déceler ces variations infimes, souvent invisibles, qui précèdent les symptômes visibles de maladies comme l’Alzheimer ou le Parkinson. Une nouvelle manière de décrypter le corps, avec l’aide de l’IA.

En bref

Les changements dans l’écriture manuscrite et l’expression faciale sont parmi les principaux marqueurs de maladies neurodégénératives telles que l’Alzheimer et le Parkinson. Ces signaux moteurs, à la fois subtils et révélateurs, fournissent un aperçu précieux du développement de ces pathologies, à condition de les déceler.

Les thèses menées par Jana Sweidan et Anas Filali Razzouki, sous la direction de Mounim El-Yacoubi, Professeur à Télécom SudParis, portent justement sur l’utilisation de ces signes comportementaux comme indicateurs pour la détection précoce des maladies neurodégénératives. En analysant des écrits réalisés sur tablette ou des vidéos captant les mouvements du visage, ces travaux – conduits avec des hôpitaux parisiens – parviennent à capter les premiers troubles, souvent imperceptibles à l’œil nu du développement de ces maladies. Ils ouvrent la voie à une approche plus précise, personnalisée et, surtout, préventive du diagnostic des pathologies neurodégénératives, favorisant ainsi une détection avant l’apparition des symptômes cliniques les plus visibles.

Écrire pour diagnostiquer : ce que révèle le stylet

Assez tôt dans le développement de la maladie d’Alzheimer, l’écriture manuscrite change : perte de fluidité, irrégularités motrices… Si ces altérations ne précèdent pas toujours le diagnostic clinique, elles constituent – lorsqu’elles sont analysées à l’aide d’outils numériques avancés – des indices comportementaux utiles pour orienter des investigations complémentaires.

C’est sur cette hypothèse que la doctorante Jana Sweidan, en partenariat avec le service de gériatrie de l’hôpital Broca, a constitué une base de données à partir d’écritures manuscrites réalisées sur tablette électronique. Les personnes ayant participé à l’étude – toutes âgées de plus de 60 ans, qu’elles soient atteintes par la maladie d’Alzheimer, en bonne santé ou en situation de diagnostic incertain – ont été invitées à réaliser des tâches standardisées : copier un extrait du « Petit Prince », dessiner des spirales, remplir un chèque, ou encore tracer des séries de lettres « l ».

Lire l’intégralité de l’article sur le blog I’MTech de l’Institut Mines-Télécom.

 

 

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