Médecine 5P : Comment former les ingénieurs de demain au domaine de la e-santé ?

Télécom SudParis

Comment former les ingénieurs de demain au domaine de la e-santé ? Télécom SudParis répond à cet enjeu grâce à une chaire santé adossée aux trois années du cursus « élèves ingénieurs », un dispositif qui crée des passerelles entre le monde du numérique et celui de la santé.

Focus sur cette chaire dirigée par Nesma Houmani, enseignante-chercheure à Télécom SudParis et responsable de la chaire santé.

 

Médecine 5P : un besoin de compétences

 

Tendance très prometteuse, le développement de la santé numérique passe par la numérisation des processus, l'utilisation de l’intelligence artificielle pour aider à la décision, l'analyse de données massives (Big data), etc.

Pour assurer cette transition, des ingénieurs formés au numérique et connaissant les spécificités du monde médical sont nécessaires.  « Il est difficile de trouver des profils pluridisciplinaires qui comprennent le monde médical et sont capables de trouver des solutions vraiment adaptées à ses problématiques » ajoute Nesma Houmani.

C'est pourquoi Télécom SudParis a créé il y a deux ans, une chaire santé adossée à son cursus de formation. Il faut dire que l'école d'ingénieurs possède une expertise reconnue dans des domaines tels que la bio-imagerie, l'aide au diagnostic, la télé-vigilance, les interfaces homme-machine, la biométrie, les neurosciences, la réalité virtuelle, les objets connectés, la sécurité des données, le robot compagnon, etc.

 

Un parcours de formation attractif

 

Le programme du diplôme d’ingénieur généraliste comprend un large éventail de cours obligatoires et optionnels, dans chacune des disciplines enseignées : mathématiques appliquées, traitement d’images, systèmes d’information, etc.

La chaire santé est orientée vers l’enseignement et prend la forme d'un « parcours santé » proposé aux élèves-ingénieurs durant leurs trois années d’études.

Ce parcours invite les étudiants à participer plus spécifiquement à des projets proposés par des acteurs du monde médical, et à effectuer des stages dans des entreprises orientées vers le domaine médical ou des structures hospitalières. Ils s'acculturent ainsi à ce milieu professionnel spécifique et acquièrent des précieuses compétences dans le domaine de la e-santé tout en suivant le cursus d’ingénieur généraliste.

« La spécificité du parcours santé est que chaque élève peut construire son propre parcours » explique Nesma Houmani. « Certains étudiants intègrent l’école pour le parcours santé, qui est une formation transversale, pluridisciplinaire et non une spécialisation. D’autres entrent dans le programme pour se donner le temps de décider de l’orientation qu’ils veulent prendre et de préciser les compétences techniques qu’ils souhaitent acquérir » poursuit Nesma Houmani.

 

Des liens avec les entreprises et le milieu médical

 

Le parcours santé contribue à l'attractivité de l'école en suscitant l'intérêt d'étudiants motivés et engagés, qui souhaitent travailler sur des enjeux de société et s'investir dans la résolution de problèmes concrets et actuels. « Le parcours santé leur permet d'être acteurs de la transformation numérique de la santé ».

Afin de développer des synergies avec l'écosystème de la e-santé, de nombreux partenariats ont été noués, avec des entreprises telles qu'Accenture et le groupe pharmaceutique Merck, mais aussi avec des institutions hospitalières comme l’AP-HP, l’hôpital Foch, le GHU (groupe hospitalier Universitaire de Paris), l’hôpital Sud Francilien de Corbeil, et des organismes impliqués dans la recherche médicale tels le Genopole et l’AFM Téléthon.

« Le parcours santé est une formation à la carte qui permet aux partenaires de travailler avec de jeunes ingénieurs formés et motivés pour répondre à leurs problèmes » ajoute Olivier Martinot, directeur de l’innovation et des relations entreprises à Télécom SudParis.

À la charge des enseignants-chercheurs d'analyser les problématiques soumises par les partenaires, et d'identifier les élèves ayant les compétences requises pour les résoudre. Un stage de deux mois leur a permis par exemple de trouver une solution à un problème de gestion de file d’attente à l’hôpital. Ces stages sont aussi l’occasion pour les élèves de visiter des blocs opératoires et, plus généralement, d'appréhender le monde médical et ses spécificités.

 

Un fonctionnement vertueux

Pour Télécom SudParis, les projets auxquels participent les élèves dans le monde de la santé viennent enrichir les enseignements de son cursus ingénieur. En créant cette formation multidisciplinaire, le parcours santé, et en y associant de nombreux partenaires, Télécom SudParis valorise ses ingénieurs du numérique auprès des acteurs de la santé, particulièrement sensibilisés aux questions d’éthique et à l’utilisation des données privées.

C'est aussi un moyen pour l’école de faire rayonner les recherches en e-santé menées dans son laboratoire SAMOVAR.

Contact

Olivier Martinot

Directeur de l'innovation et des relations entreprises

Télécom SudParis