Drone Défense Hackathon : INTech de Télécom SudParis remporte le Challenge « Autonomie pour agir »

À l’occasion du Drone Défense Hackathon organisé durant le sommet Adopt AI au Grand Palais, une équipe d’élèves-ingénieurs de Télécom SudParis s’est illustrée de manière spectaculaire. Issus de l’association de robotique INTech de notre campus d’Évry, Timothé Duermael, Vincent Laedlein, William Fournier, Clément Rocher, Thomas Busson et Samy Ait Djoudi formaient l’équipe qui a remporté le Challenge 1 « Autonomie pour agir », face à des acteurs industriels, des PME et des représentants de l’ensemble de l’écosystème de la défense.
Une victoire qui ne doit rien au hasard, mais à la passion, à la rigueur, ainsi qu’aux compétences acquises au sein de Télécom SudParis.

Un hackathon stratégique pour faire émerger l’innovation

Le Drone Défense Hackathon, co-organisé avec le Commandement du Combat Futur (CCF) de l’Armée de Terre, s’inscrivait dans le cadre du sommet Adopt AI. Son objectif était clair : stimuler l’innovation autour des usages des drones autonomes et favoriser la rencontre entre acteurs publics et privés pour faire émerger des solutions nouvelles. Comme le rappellent les membres de l’équipe, le CCF « cherche à aider l'innovation à tous les niveaux, de sorte à ce qu'elle émerge d'acteurs qui ne sont pas forcément des industriels déjà préétablis ».

L’événement a offert une occasion rare d’échanger avec des ingénieurs militaires, des industriels et des représentants institutionnels — un cadre privilégié pour confronter une idée d’élève-ingénieur à des retours d’experts de terrain.

La mission de l’équipe : viser le réalisme opérationnel et le déploiement en masse

L’équipe a choisi un défi technique et très concret. Leur mission : s’attaquer à la problématique des drones « kamikazes » déployés en grand nombre, souvent sujets à des pertes de liaison. Comme l’explique Vincent, « l’idée, c’était de rendre un drone capable de finir sa mission tout seul sur les derniers mètres quand la cible est sous ses yeux mais que le pilote perd la connexion ».

La contrainte majeure qui a guidé leur conception était économique : « il fallait qu’on trouve un compromis assez peu cher pour que ce soit réaliste de le déployer en masse », continue Vincent. L’approche adoptée par l’équipe vise donc à produire un module additionnel simple, peu coûteux et compatible avec des drones commerciaux, capable de donner au drone la faculté d’agir de façon autonome lorsque cela est nécessaire.

Parmi les objectifs techniques : détecter la tourelle d’un véhicule (un élément identifié par l’équipe comme vulnérabilité) et appliquer un comportement autonome sur les derniers mètres de la mission. Timothé précise : « Un modèle de détection d'objets — le but, c'était de détecter la tourelle, en particulier sur un char capté par la caméra ».

Une solution pragmatique basée sur des composants accessibles

Concrètement, l’équipe a privilégié l’intégration de composants du commerce pour garder le coût bas et la reproductibilité élevée : « On a essayé d’avoir des composants pas trop chers et faciles d’accès. L’idée, c’est d’utiliser des produits commerciaux sans avoir à trop les modifier… et ça permet d’avoir quelque chose de simple et quand même performant », résume Thomas.

Parmi les choix techniques cités : l’emploi d’un mini-ordinateur embarqué (Raspberry Pi 4B), un radar, des capteurs standard et un modèle d’intelligence artificielle embarqué pour la détection. L’intégration logicielle entre ces éléments et le contrôleur de vol (une petite carte qui donne les instructions à chacun des moteurs du drone) a constitué l’essentiel du travail d’intégration.

Une équipe structurée et complémentaire, formée au sein d’INTech

Les membres de l’équipe ont tiré parti de la culture projet de Télécom SudParis et de l’expérience acquise dans l’association INTech. « On avait déjà travaillé sur des projets de drones ensemble, donc ce challenge était une continuité logique », explique Vincent.

La répartition des rôles au sein de l’équipe était bien définie : certains étaient en charge de la mécanique du drone, d’autres du traitement de la vision et de l’entraînement du modèle d’IA, tandis que d’autres s’occupaient de l’intégration des capteurs radar et du développement du logiciel du contrôleur de vol. Enfin, un membre était responsable de l’organisation et de l’interface avec les partenaires. Chacun avait un rôle précis, ce qui a permis de travailler efficacement. « On avait tous d'avance des spécialisations très différentes et qui se complétaient très bien… C’était assez naturel », précisent-ils.

L’apport concret de la formation à Télécom SudParis

Les élèves mettent en avant la manière dont leurs enseignements et projets à l’école ont préparé le terrain : « En termes de gestion de projet, que ce soit en première année avec les GATE ou en deuxième année avec les projets Cassiopée, c’est à travers ces projets-là qu’on a travaillé ensemble au départ. C'est l'héritage des projets qu'on fait avec Télécom SudParis », expliquent-ils. Pour William, la formation a aussi servi pour la communication et la présentation : « Au niveau des pitchs, il y a eu des projets dans l’école qui m’ont aidé ».

Cette combinaison de savoir-faire technique et de pratiques projet fait partie intégrante du parcours d’élèves-ingénieurs à Télécom SudParis, et s’est révélée déterminante lors du hackathon.

Drone Défense Hackathon, une victoire qui ouvre des portes

Drone défense Hackathon Intech Scene – Télécom SudParis

La reconnaissance obtenue dépasse la simple récompense : « C'est une chose d'avoir notre avis à nous en tant qu’étudiants… C’en est une autre d’être face à des généraux et des PDG d’entreprises qui nous prennent très au sérieux et qui nous expliquent que ce qu’on fait est bien, qu’on innove et qu’il faudrait qu’on continue », confient-ils.

Le prix obtenu comprend une dotation financière et, surtout, la possibilité de poursuivre le développement du projet en collaboration avec l’Armée de Terre : « Une partie de la récompense, c’est de pouvoir continuer le projet et de faire des tests avec l’armée ».

Et après le Drone Défense Hackathon ? Tests, collaborations et perspectives professionnelles

L’équipe souhaite poursuivre le travail engagé : « Notre objectif est clairement de continuer. On veut pousser cette solution plus loin et pourquoi pas envisager une start-up », indique Vincent.

L’expérience au hackathon a aussi élargi leur horizon professionnel : « Ça m’a aussi ouvert au monde de l’entreprise, et fait davantage découvrir l’armée… On a pu discuter avec des gens très techniques dans certaines boîtes », raconte William, tandis que Vincent souligne l’importance des rencontres professionnelles : « J’ai toujours été intéressé par la défense, mais je n’avais jamais eu l’occasion d’être autant en contact direct avec tous les acteurs : industriels, généraux, PME, grandes entreprises… ».

Une fierté pour Télécom SudParis

En remportant ce challenge exigeant, ces élèves-ingénieurs montrent la force et la pertinence de la formation à Télécom SudParis : capacité d’innovation, maîtrise technique et aptitude au travail en équipe. Leur succès illustre aussi la dynamique de l’association INTech de notre campus, qui offre aux élèves-ingénieurs un terrain d’expérimentation fertile pour transformer des idées ambitieuses en solutions concrètes.

L’école félicite chaleureusement Timothé Duermael, Vincent Laedlein, William Fournier, Clément Rocher, Thomas Busson et Samy Ait Djoudi pour cette réussite remarquable, et leur souhaite tout le meilleur pour la suite de cette belle aventure.

 

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